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Florence And The Machine : Bohème lyrique


Sous ses airs timides, une bourrasque post-punk… en mode lyrique : Ex étudiante en Art, Florence Welch s’est inventé un univers un peu bohème, un peu gothique, à la fois sexy et romantique. Son premier album, Lungs, enregistré avec une kyrielle d’amis, évoquera ici Siouxie Sioux, ailleurs les Cocteau Twins, qu’elle dit pourtant n’avoir jamais écouté. Avec un zeste d’évanescente Amy Lee, peut-être. Lorsque Rolling Stone la retrouve, sagement attablée dans la cour d’un grand hôtel parisien, Florence achève de tracer les contours d’un glaive transperçant le mot KILLER, en lettre capitales, griffonné dans un cahier noirci de phrases et de dessins. Interview.

Parlez-nous de cette fameuse Machine ?

Elle est à la fois tout et rien… Ce n’est pas le groupe qui joue avec moi car le nom existait avant sa création. L’idée a commencé comme une blague. Je ne savais pas s’il s’agissait de moi et de la machine ensemble, ou de moi contre la machine. J’aime que ce nom ne sonne pas mignon, mais industriel et dur. Ce nom suggère aussi des oppositions et peut avoir plusieurs sens.

En quoi l’endroit où vous avez grandi a influencé votre personnalité musicale ?

Je suppose que grandir à côté de Londres m’a exposé à beaucoup de musiques et à différentes disciplines artistiques, surtout à Camberwell qui dispose d’une grosse école d’art. Je suis devenue amie avec pas mal d’étudiants que je retrouvais dans des fêtes ou des concerts quand j’avais seize ans. Il y avait une vraie culture de campus, des groupes de punks, l’envie d’en faire partie, de tomber amoureuse des musiciens, ne pas aller autant en cours, ce que j’aurais probablement dû faire. Tout cela m’a influencé.

Quand avez-vous su que vous deviendriez chanteuse ?

Hum… J’ai toujours chanté, sans penser que je pourrais faire un disque. Je ne sais pas… C’est maintenant en fait !

C’est la meilleure façon de vous exprimer en tant qu’artiste ?

Oui. Définitivement. C’est le meilleur moyen de donner un sens à ce que je ressens par rapport au monde. Le titre de l’album Lungs, qui vient de la chanson Between Two Lungs, renvoie à ma fascination pour les poumons, autant leur forme que l’air qu’ils contiennent qui permet de respirer et de chanter, comme à l’idée de sortir quelques choses de cet organe, physiquement et émotionnellement.

Comment avez-vous réussi à signer avec un label ?

Difficilement !… Quand j’ai commencé à jouer seule à la guitare dans un style un peu rockabilly, les gens qui ont écouté mes démos m’auraient bien signé sur cette base, mais je n’y tenais pas car ce n’était pas la musique que je voulais faire. Je voulais sonner plus moderne, si bien que je suis allé en studio avec les morceaux pour les refaire avec une idée plus claire. Le label a été d’accord sans vouloir me pousser dans une direction dans laquelle je n’aurais pas voulu aller !

Vos textes parlent essentiellement de vos relations avec les garçons…

Certaines sont imaginaires ! Les textes ont autant influencé les musiques que l’inverse. J’ai voulu créer une atmosphère à travers un paysage littéraire au-delà de mes deux ruptures et du fait que je sois tombée amoureuse. Mais être amoureux, c’est un peu comme avoir peur. Je ne pense pas que l’amour puisse exister sans douleur, car il faut les deux pour l’apprécier. Il est comme une maladie nourrie de nostalgie. D’ailleurs l’émotion principale de l’album est sans doute la nostalgie.

Aucune relation avec la question précédente mais... Il paraît qu’il y a des oiseaux empaillés chez vous…

(Rires) Ils m’ont toujours intéressé… Ma chambre ressemble à un bazar de brocanteur car j’ai pris l’habitude de collectionner un tas de choses. Des peintures, de vieux objets, … J’aime ce genre de camelote (rires) !

Par Julien Gaisne





15/08/2011
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